Description de l'œuvre

Fusain et pastel sec sur papier.

À propos de l'artiste

Martin et l’enfance.
Il y a le film Le tambour et il y a Martin Aitken. Comme le personnage d’Oscar, Martin exprime, à l’aide de ses pinceaux, son refus de devenir adulte.
Il est alors intéressant de voir comment tout cela prend forme dans sa pratique. L’ensemble de ses images, même lorsqu’il tend à l’hyperréalisme, a des allures de vignettes de bandes dessinées, monde qu’il affectionne et qui l’a forgé.
Un enfant qui joue à l’artiste, ce pourrait être ce qui caractérise son univers et sa personne.
Ce n’est pas un défaut dû à une technique approximative, mais bien une force. Certains artistes jouent avec les règles de perspectives, de proportions ou autres pour amener une étrangeté qui rend leur travail attractif.
Martin Aitken a intégré tout cela et va plus loin.
Il amène le regardeur à se poser la question de qui est l’auteur.
Ses images pourraient avoir été faîtes par un enfant voire un autiste qui se fixe sur un détail, oubliant le contexte dans lequel il s’enracine. C’est un entre-deux, un adulte qui regrette le temps de l’enfance. Cela provoque un ressenti étonnant, entre la gravité provoquée par une nostalgie, de par les sujets traités (objets et paysages délaissés, d’une époque pas
si lointaine), et l’ironie du trait qui dédramatise en amenant une légèreté qui apaise.

Pierre Dusaussoy.

Les œuvres de l'artiste