Description de l'œuvre

Classification :
Matériaux :
Dimensions : Large / Paysage
Largeur (cm) : 100
Longueur (cm) : 80
Nombre d'exemplaires : Unique
Année de création : 2020

Cette série de peintures à été réalisée lors du premier confinement 2020 à Saint-Lô, ville dans laquelle je me suis retrouvée confinée. Ces peintures sont le résultat de mes sorties quotidiennes d'une heure autour de mon domicile. Peinture acrylique sur toile avec encadrement en chêne.

À propos de l'artiste

Mon intérêt se porte sur ces choses qui peuvent paraître insignifiantes, inutiles voir inexistantes pour certains. Peut-être dans le but de leur redonner une valeur aux yeux des autres, ou simplement par peur qu'elles disparaissent si nous n'y faisons pas attention.
Avec l'habitude, et par faute d'inattention nous manquons grand nombre de moments, ce sont ces derniers que j'essaye de saisir.
De part l'observation du réel et de ce qu'il a de plus anecdotique, j'extrais et je prélève ces différents éléments qui prennent sens. Le banal, le quotidien, Maurice Blanchot le définissait ainsi ; l'indétermination. Cette chose qui nous échappe, en évolution perpétuelle ; l'expérience du quotidien.

C'est la redondance de certains gestes du quotidien qui finissent par les rendre captivants. Comme de petits accidents imperceptibles, une part de rien, ce quotidien n'existe que dans la mesure où on lui prête ce regard, qu'à condition que l'on accepte de le reconnaître. À la manière de natures mortes, je transpose au travers de la peinture, de la sculpture ou de la photographie une réalité qui m'est propre. La disparition des choses derrière les images, les objets, renvoyant à une certaine nostalgie.

La somme des réalisations reflète donc l'environnement dans lequel j'évolue, une accumulation d'instants ponctuant ainsi le quotidien d'anecdotes renvoyant au sens commun, au vécu de chacun. Il s'agit pour moi de forcer le regard sur ces choses que l'on ne regarde plus, trouvant une poésie dans cette banalité, dans cette image du sensible que l'on choisirait sans justification, avec une certaine part de réminiscence.
Il y a le glissement constant du temps qui entre dans ce processus de fixation, d'une mise en suspens d'un court moment à la manière d'une photographie, venant se confronter au périssable, à la désuétude. Car il ne s'agit pas là de reproduire fidèlement les choses, mais de s'attacher aux rapports que nous entretenons avec elles de manière sensible.

En subvertissant l'anodin, voir l'insignifiant, il s'agit pour moi de rendre compte d'anecdotes du quotidien qui ont su retenir mon attention.


Cherbourg - Manche (50)

Les œuvres de l'artiste

L'arbre palier

par Jade Moulin
800€