Anne-sophie larcena

Yvelines / Île-de-France

Parcours et démarche artistique

Peindre est une nécessité afin de transposer une énergie vitale intense et inépuisable sur la toile. Le mouvement, les nuances et la matière, les superpositions, les couleurs vives, et la représentation d’une seconde toujours en mouvement sont des champs de prédilection et d’expérimentation.

Je capture des scènes avec son smartphone puis utilise ces photos comme matériau de base. Tel l’artiste Gerhard Richter qui m’inspire, je choisis les images à partir d’une planche contact et les imprime pour les intégrer au processus créatif de la peinture. Cet instant saisi, je le détourne, le réinvente, le déconstruis puis le reconstruis.

Je découpe, déchire, recadre, modifie. Pour certaines photos je les imprime et les colle sur mes toiles, ce qui leur donne un aspect vieilli. Puis je les déchire, je les maroufle et les superpose de façons aléatoires en les arrachant parfois avec frénésie et impatience.

Je travaille sur des supports de toiles déjà peints, des toiles en résurgence que je réutilise en fond. On les voit apparaître à certains endroits sur la nouvelle toile, comme les marques et les traces
d’un temps révolu. Je peins dans l’urgence, j’ai besoin de saisir l’instant de création, de produire, de répéter , d’expérimenter, d’introduire la matière et le mouvement et de toujours recommencer.

Je laisse ensuite la toile de côté et travaille sur une autre toile pour y revenir de façon plus distanciée et réfléchie. Je prends du recul et cherche à équilibrer la toile par un travail de réflexion plus académique : composition, contraste, lumière, ligne.

Je m’interroge sur le temps qui passe, l’impermanence, la fugacité, la mémoire, les traces et les empreintes qui s’estompent, tous ces mouvements de la vie que je décharge sur mes toiles à la manière de l’artiste Robert Rauschenberg, en superposant des images, images capturées puis fragmentées comme en chronophotographie.

J’ insère beaucoup de miroirs, de reflets et d’ouverture, en écho à la complexité humaine, à l’intégration du monde visible et invisible, à la connexion entre le monde intérieur et le monde extérieur.

Liberté de geste, liberté de rendu, j’ invite le regardeur à imaginer son propre scénario.

Expositions et résidences en cours et à venir

02-05-2024 - Carreau du temple, Paris 3ème - Exposition collective
16-05-2024 - 48 rue de Lille, Paris 7 - Exposition personnelle

Lieu de retrait des œuvres de l’artiste

Dans son atelier