Description de l'œuvre

Classification : Dessin
Matériaux : Carton, recyclé
Dimensions : Petit / Portrait
Hauteur (cm) : 33
Largeur (cm) : 27
Nombre d'exemplaires : Unique
Année de création : 2023

https://www.instagram.com/ali.sattarpour/reel/C8pp7X4MpJz/ .......Dessin exposé dans le cadre du 7ème Printemps du dessin à la médiathèque de l'hôpital Pompidou du 2 avril au 21 juin. ......... Gouache et graphite sur le carton recyclé........... Dans sa série d’œuvres intitulée « Le Prix et La Valeur » , l’artiste Ene Jakobi utilise la technique du gouaché pour créer des œuvres d’une grande subtilité qui vont bien au-delà de la simple beauté visuelle. Le gouaché est une technique de peinture qui s’est répandue au cours du 18ème siècle, à l’époque de la Renaissance française. Elle utilise de la gouache, une peinture opaque à base d’eau et de pigments, pour créer des effets de couleurs intenses sur différentes surfaces. Cette technique est considérée comme une technique haute joaillerie en raison de son potentiel à créer des œuvres d’une grande subtilité et précision. Chez Ene Jakobi, l’art est plus qu’une simple représentation visuelle, il est une plateforme pour la critique sociale et politique. En écho aux propos d’Oscar Wilde, « Nous vivons dans l’ère du suprême triomphe de la surface, du magnifique mensonge de la réalité », les œuvres de l’artiste sont une manifestation de cette idée, capturant l’illusion du beau et nous conduisant à réfléchir sur la signification de la réalité dans notre vie. À travers cette série d’œuvres, l’artiste nous invite à engager une réflexion sur des sujets socialement et politiquement chargés. Elle met en lumière la souffrance des pays du tiers-monde, où ces pierres précieuses sont extraites dans des conditions inhumaines et vendues au plus offrant. Son art est une ode à la justice et à l’équité, une manière subtile mais puissante de rappeler que chaque pierre porte en elle la trace de la vie humaine qui l’a extraite. Cela soulève aussi des questions importantes sur la nature de la valeur et de la richesse dans notre société. L’artiste utilise la beauté de la technique du gouaché pour faire réfléchir sur la manière dont nous attribuons une valeur aux objets, et comment cette valeur peut être en contradiction avec les réalités économiques et sociales de leur production. La critique de la commercialisation des diamants invite le spectateur à réfléchir sur l’impact de nos choix de consommation et sur les conséquences éthiques et sociales de ces choix. Selon Ene, la symbolique du diamant est chargée d’histoire et de sens. Elle se réfère notamment au « siècle d’or » de la joaillerie, période faste qui a vu l’émergence de grands artisans et la naissance d’un savoir-faire unique. Pour cette raison, elle a choisi de définir le prix de ses œuvres en termes de diamants du « siècle d’or » en fonction de la qualité et de la complexité de la tête de diamant réalisée. Mais elle tient également à souligner que la valeur d’une œuvre d’art ne se résume pas à son prix. Pour elle, l’art est avant tout une expression de la créativité et de l’émotion, quelque chose de plus profond et de plus intangible que la simple transaction commerciale. En utilisant le diamant comme référence, elle invite le spectateur à réfléchir à la valeur de l’art, à la manière dont elle est construite et à la façon dont elle est perçue. Elle souhaite ouvrir une réflexion sur la place de l’art dans notre société et sur la façon dont il peut contribuer à l’améliorer. En plus de son engagement artistique, Ene Jakobi remet en question à travers cette série d’œuvres, la superstition et le pouvoir des pierres précieuses comme les diamants, en soulignant leur impact écologique potentiellement dévastateur. Elle rappelle que ces pierres sont issues de la terre et que leur extraction et leur fabrication artificielle peuvent causer des dommages irréparables à l’environnement et aux populations locales. Pour l’artiste, le faux diamant qu’elle représente, peut être aussi beau et significatif que le vrai, car ce sont avant tout les émotions et les associations symboliques qui donnent de la valeur à une œuvre d’art. En refusant d’accorder une importance excessive à la pureté et à la rareté des pierres précieuses, elle encourage une approche plus respectueuse et responsable de la nature, ainsi qu’une remise en question des systèmes économiques et sociaux qui privilégient le profit à tout prix. Dans certaines des œuvres de la série, Ene Jakobi utilise des matériaux de récupération, tels que des emballages de bouteilles, pour créer des masques qui portent un regard critique sur la société contemporaine. Ces masques, souvent colorés et fantaisistes, sont destinés à interroger le concept de l’identité et de la personnalité. En jouant avec l’idée du masque, Ene Jakobi invite le spectateur à réfléchir à la manière dont nous nous présentons aux autres et à la façon dont nous construisons notre image publique. Les masques qu’elle crée sont à la fois une mise en scène ludique et une critique subtile des façons dont la société nous incite à nous conformer à des normes préétablies. En somme, la série intitulée « Le Prix et La Valeur » de Ene Jakobi met en avant l’idée que la beauté et la valeur d’une œuvre d’art ne sont pas définies par le coût des matériaux ou la rareté des pierres précieuses, mais plutôt par l’émotion qu’elle suscite et les idées qu’elle véhicule. En choisissant de créer de manière respectueuse de l’environnement et en remettant en question les croyances associées aux pierres précieuses, l’artiste encourage le spectateur à réfléchir à la place de l’art dans notre société et à son rôle dans la construction d’un monde plus équitable et plus durable.

À propos de l'artiste

Ene Jakobi est une artiste d'origine estonienne qui vit et travaille à Paris.
Elle est diplômée en scénographie de l'Académie de Beaux Arts d'Estonie et spécialisée en dessin.
Sa pratique du dessin possède deux facettes : sous des apparences volontairement douces et réalistes, elle renferme une multitude de messages cachés et sert une vision critique sur le monde contemporain. Elle utilise le dessin réaliste comme appât pour aborder les sujets tels que les violences conjugales, la douleur des autres, la disparition d'espèces sauvages, le renouvellement énergétique.
Elle questionne notre envie de posséder et de s'approprier, l'être et le paraître.
Son exposition "Être une fleur" est tout à fait représentative puisqu'en
représentant des fleurs de manière figurative à l'instar d'un herbier, elle aborde la difficulté des artistes à se trouver une place dans notre société. Elle puise son inspiration dans la Culture dont elle s'entoure sans cesse : Histoire, Théâtre, Danse, Philosophie, Littérature.. mais également dans sa pratique du dessin d'audience à laquelle elle se consacre professionnellement depuis plusieurs années.

Masque no 2 de la série Le Prix et La Valeur

par Ene Jakobi
2700€